Et si mieux respirer rendait aussi les entreprises plus performantes ?

Dans le débat public, la pollution de l’air est souvent évoquée comme un enjeu de santé publique ou d’environnement. Pourtant, une récente étude de l’OCDE (2025) révèle une facette méconnue de ce fléau : son impact direct sur la productivité économique.

Cette recherche, basée sur l’analyse de millions d’entreprises dans 22 pays, démontre un lien clair entre la concentration de particules fines (PM2.5) dans l’air et la capacité des salariés à être performants.
Autrement dit : moins d’air pollué = plus de productivité au travail.

PM2.5 : quand l’invisible freine la performance des entreprises

Les particules fines, ou PM2.5, sont des polluants microscopiques — jusqu’à 30 fois plus petits qu’un cheveu humain — issus notamment du trafic routier, de l’industrie ou du chauffage. Ces particules pénètrent profondément dans les poumons, atteignent le sang et perturbent la santé… mais aussi l’efficacité au travail.

�Selon l’OCDE, chaque augmentation de 1 µg/m³ de PM2.5 entraîne une baisse moyenne de 0,55 % de productivité.
Ce phénomène s’explique par :

• la dégradation de la santé physique (maladies respiratoires, fatigue chronique) ;
• la baisse des capacités cognitives (concentration, mémoire, prise de décision) ;
• la hausse de l’absentéisme et du turnover.

Un air pollué agit donc comme un frein silencieux sur la performance économique.

Tous les secteurs ne sont pas égaux face à la pollution

L’étude montre que certaines entreprises sont particulièrement vulnérables :

• PME, souvent dépourvues de moyens pour se protéger ;
• BTP, exposé en extérieur à un air de mauvaise qualité ;
• secteurs à forte intensité humaine (où la productivité dépend largement de la main-d’œuvre) ;
• entreprises avec des talents hautement qualifiés, où même une légère baisse cognitive a un coût élevé.

Cette vulnérabilité appelle à des stratégies adaptées selon le profil et le secteur d’activité.

L’air plus pur : un moteur silencieux de la croissance

Entre 2010 et 2019, jusqu’à un tiers des gains de productivité dans certaines régions est attribuable à l’amélioration de la qualité de l’air.
Dans les zones ayant connu une forte baisse de pollution, la productivité a grimpé de +5 %, un gain supérieur à celui de nombreuses réformes économiques.

�Investir dans un air plus pur, c’est investir dans une économie plus robuste et résiliente.
Comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un air sain protège non seulement la santé, mais aussi la compétitivité des entreprises.

L’opportunité des politiques publiques environnementales

Ces résultats arrivent à point nommé, alors que la Commission européenne révise ses directives pour réduire drastiquement les seuils de pollution d’ici 2030, en les alignant sur les recommandations de l’OMS.

Pour les pouvoirs publics, c’est une opportunité stratégique de :

• améliorer la santé et réduire la mortalité prématurée ;
• booster la productivité et la compétitivité nationale ;
• réduire les inégalités régionales ;
• renforcer la résilience face aux crises.

Les politiques environnementales bien conçues peuvent donc générer des bénéfices économiques à court et long terme.

Pourquoi les entreprises doivent agir dès maintenant

L’étude de l’OCDE envoie un signal fort au monde économique : les entreprises ne peuvent plus ignorer les effets de la pollution sur leur performance. Il est stratégique de :

• mesurer et surveiller la qualité de l’air dans les locaux et chantiers (voir les recommandations de l’ADEME) ;
• investir dans des solutions de purification de l’air, durables et peu énergivores ;
• intégrer la qualité de l’air dans les politiques RH, RSE et stratégiques.

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Conclusion : un air plus sain pour une économie plus forte

L’étude de l’OCDE le montre : améliorer la qualité de l’air, c’est améliorer les marges, les conditions de travail et la croissance.
À l’heure où les entreprises cherchent à conjuguer performance économique et impact environnemental, la qualité de l’air devient un indicateur stratégique.

Air sain = productivité durable.
Bioteos = le lien vivant entre écologie et économie.

Pour aller plus loin :

• OCDE (2025) – Want stronger growth in Europe? Start with the air we breathe
• OMS – Lignes directrices mondiales sur la qualité de l’air
• Commission européenne – Normes de qualité de l’air
• ADEME – Qualité de l’air intérieur

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